Schwartz and Co publie la nouvelle édition de l’Oil & Gas Prices Outlook, publication de référence sur les marchés de gros du pétrole et du gaz et les perspectives d’évolution des prix de ces commodités

Schwartz and Co met sur le marché la septième édition de sa publication « Oil and Gas prices Outlook ». Les experts du cabinet y analysent en détail les événements et la situation de l’équilibre offre-demande et des prix des marchés de gros du pétrole et du gaz au cours de l’année écoulée, puis y formulent leur vision des perspectives d’évolution de ces prix à court, moyen et long terme, cristallisées dans des scénarios d’évolution à long terme du prix du pétrole, du prix de marché de gros du gaz naturel en Europe continentale de l’ouest et du spread saisonnier.


La 7è édition de l’Oil and Gas Prices Outlook de Schwartz and Co met notamment en lumière les faits marquants et tendances suivants :

  • Marché du pétrole :
    • Le marché mondial du pétrole a connu une année 2017 particulièrement dynamique. Le début de l’année a été marqué par le changement, tant attendu par le marché, du comportement de l’OPEP : dès le mois de janvier, en accord avec ses alliés dont la Russie, le cartel a atteint des objectifs records en termes de conformité avec les engagements de réduction de la production, respectant ainsi les termes de l’accord de novembre 2016.
    • L’OPEP limitant sa production, les Etats Unis ont pu développer les exports de pétrole de schistes et ont ainsi atteint des records historiques en volumes de pétrole brut exportés à destination du marché asiatique.
    • Ceci étant, la plupart des producteurs de pétrole de schistes américains produisaient à perte jusque-là et certains financiers américains ont exprimé l’attente d’une plus forte rentabilité des projets. Ainsi, la production de pétrole américain pourrait se maintenir ou augmenter, mais sous conditions de prix.
    • Enfin les pays de l’OPEP et les pays partenaires, dont la Russie, se sont félicités au mois de novembre de la baisse des stocks de brut constatée sur le second semestre de l’année et de la remontée des prix. Ils ont ainsi prolongé leur accord de réduction de la production jusqu’à la fin de l’année 2018, avec une possibilité de sortie en fonction des conditions de marché.
    • Porté par cet environnement favorable aux hausses de prix, le Brent a fini l’année 2017 au-dessus de la barre des 65 $/b.
    • En projection à moyen et long terme, des facteurs tels le développement des véhicules électriques et la mise en place de normes de plus en plus restrictives sur la consommation en carburant des véhicules vont freiner la croissance de la demande. En parallèle, les Etats Unis seront le principal acteur capable d’agir sur la production marginale de pétrole et par conséquence de son prix dans les dix prochaines années, avec les incertitudes évoquées précédemment concernant la stratégie prix des producteurs américains dans le futur.
  • Marché du gaz naturel :
    • Les crises russo-ukrainiennes n’ont pas fait la une des journaux en 2017. L’Ukraine continue de s’approvisionner à rebours depuis la Slovaquie alors que la Russie fournit aujourd’hui près d’un tiers des besoins en gaz de l’Europe, un plus-haut historique. En 2017, le gazoduc Nord Stream a transporté 51 Gm3 (plus de 500 TWh de gaz naturel) de gaz russe vers l’Europe, ce qui correspond à un taux d’utilisation de 93 % de sa capacité.
    • En parallèle, la demande mondiale de GNL a cru plus fortement qu’attendu en 2017, souternant les prix asiatiques du GNL et attirant presque tout le flux de GNL américain. Plus précisément, la forte demande asiatique a contribué à faire monter les prix spots JKM, permettant aux producteurs américains de toucher un revenu net des exports vers la Chine de plus de 5$ / MMBtu à fin décembre 2017.
    • L’Europe est souvent présentée comme une destination de dernier recours pour le marché du GNL, mais les acheteurs sont peu enclins à courir après les cargaisons de GNL. En effet, les infrastructures d’importation de GNL en Europe restent largement sous-utilisées à moins d’un tiers de leur capacité technique en moyenne depuis 2012, et moins d’un quart en 2017.
    • Gazprom continue également de remodeler ses infrastructures d’exportation de gaz naturel vers l’Europe à travers sa poursuite du développement d’un couloir nord élargi avec le projet de pipeline Nord Stream 2 et, dans le sud, avec le projet de pipeline Turk Stream à travers la mer Noire jusqu’en Turquie, qui sera en compétition avec le pipeline TANAP.
    • Ainsi, alors que beaucoup prédisaient en 2014-2015 un afflux massif de GNL en Europe dès 2017, force est de constater que la croissance de la demande asiatique a été sous évaluée et qu’en particulier l’impact des actions menées par la Chine pour combattre la pollution de l’air, en partie causée par la combustion du charbon pour le chauffage domestique, ont été sous estimées par beaucoup d’acteurs.
    • La principale source d’approvisionnement en flexibilité saisonnière de l’Europe de l’ouest (France, Espagne, Italie, Royaume Uni, Benelux, Allemagne, Suisse, Autriche) demeure le stockage, qui fournit 75% de celle-ci, en hausse d’environ 9% par rapport à la situation un an auparavant.
    • A moyen et long termes, l’équilibre offre-demande de gaz naturel en Europe sera de plus influencé par les facteurs suivants :
      • Du côté de l’offre, faisant suite à la détection de tremblements de terre de plus en plus fréquents, le gouvernement néerlandais réduit progressivement la production du champ de Groningen et a annoncé sa volonté de continuer à réduire la production.
      • Du côté de la demande, les niveaux de clean spark spread positifs et de clean dark spread négatifs dans certains pays européens permettent le renforcement de la production électrique à partir de centrales à gaz, moins émettrices en CO2 que les centrales à charbon.

Dans un contexte aussi délicat et incertain, comment évolueront le prix du Brent et le prix de gros du gaz en Europe à court, moyen et long termes ?

Afin d’apporter des réponses à cette question, l’Oil & Gas Prices Outlook de Schwartz and Co présente plusieurs scénarios détaillés d’évolution de ces prix sur les dix prochaines années et leurs facteurs de déclenchement, basés sur une analyse approfondie de l’équilibre actuel et des principales tendances constatées.

Du côté du pétrole, la probabilité d’évolution du prix au-delà de 70 $2017/b à 10 ans parait faible (en raison notamment de la réactivité des producteurs de pétrole de schistes et de leurs coûts de production), et une rechute du prix du pétrole dans les 5 prochaines années à des niveaux entre 40 et 50 $2017/b n’est pas à exclure.

Du côté du gaz, l’analyse approfondie de la corrélation entre le prix du gaz en Europe et le prix du pétrole montre que le pétrole conserve aujourd’hui encore un rôle de marqueur de référence pour l’évolution des prix du gaz naturel, et ce malgré l’abandon de l’indexation pétrole dans les contrats à long terme. La probabilité d’évolution du prix du gaz à dix ans au-delà de 20 €2017/MWh semble assez faible, mais pas impossible notamment en cas de très forte augmentation de la demande mondiale tirée par l’Asie. Une rechute des prix vers 15 €2017/MWh n’est pas à exclure non plus, si la demande mondiale n’augmente pas suffisamment pour absorber les volumes des projets d’exportation de GNL australiens, américains et russes qui vont voir le jour.

La 7è édition de l’outlook oil and gas prices de Schwartz and Co est disponible dans son intégralité sur commande.

Citations :

Hervé Schwartz, Président fondateur : « Le marché du pétrole a vu en 2017 un tournant majeur avec la reconnaissance par les pays de l’OPEP de la présence pérenne des producteurs de pétrole de schistes nord-américains sur le marché mondial, tandis que le prix du pétrole est remonté de manière assez significative grâce au respect de l’accord de l’OPEP. Cette situation couplée aux politiques à long terme de décarbonisation des transports devrait se traduire par un prix du pétrole qui dépassera difficilement la barre des 70 $/b à moyen et long terme, et pourrait rechuter. Du côté du gaz naturel, tandis que la demande européenne croît faiblement et que le gaz est perçu en Europe au mieux comme une source d’énergie de transition, au pire comme une énergie fossile à éliminer, le reste du monde mise largement sur le gaz naturel pour minimiser l’impact écologique de leur croissance en s’affranchissant du charbon beaucoup plus émetteur en CO2 et en développant le transport de marchandise routier et maritime basé sur une propulsion au GNL. Dans cet environnement de transition énergétique très complexe, Schwartz and Co fournit aux acteurs de l’énergie depuis une dizaine d’année les clés de la compréhension de l’évolution des marchés du pétrole et du gaz, afin d’étayer leurs décisions stratégiques et d’investissement, à travers son Oil & Gas Prices Outlook et ses prestations de conseil sur mesure. »

Hubert Gentou, Partner et Managing Director France : « Avec le développement d’énergies renouvelables devenant de plus en plus compétitives, les objectifs de réductions d’émissions de carbone qui deviennent une réalité dans des pays de plus en plus nombreux et la dynamique de croissance économique en Asie, la situation énergétique mondiale change rapidement. Nous offrons à nos clients, à travers notre publication Oil & Gas Prices Outlook, un outil pour les aider à naviguer dans les mondes du pétrole et du gaz en constante évolution. Nous sommes heureux de fournir à nos clients cette nouvelle publication qui les aidera à mieux anticiper les évolutions futures de ces marchés et à évaluer ou réévaluer leurs choix stratégiques dans cet environnement instable. »

Schwartz and Co, en bref

Schwartz and Co est un cabinet international de conseil en stratégie et management fournissant des prestations à fort contenu métier dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports. Le cabinet est implanté à Paris, Luxembourg (siège groupe), Lausanne, Bruxelles, Londres et Pékin, et intervient dans toute l’Europe, en Chine et en Afrique. Schwartz and Co a réalisé près de 300 missions de conseil depuis sa création en 2009 et produit sur fonds propres de nombreuses publications.